"En cinq ans les impayés de loyers ont été multipliés par 2,5 dans le privé"
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Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut de management des services immobiliers, soutient la mesure de gouvernement visant à encadrer les loyers, contrairement à une majorité de professionnels du secteur. Il est venu défendre cette position sur le plateau de BFM Business.
Les promoteurs immobiliers sont vent debout contre le futur décret de Cécile Duflot. La ministre du Logement compte passer un texte bloquant les loyers à la relocation. Dans la foulée, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) a réagi dans un communiqué : "(…) toute mesure qui serait vécue comme une sanction pour les bailleurs tel un encadrement strict des loyers à la relocation, pourrait produire l’effet inverse à celui recherché : décourager l’investissement locatif privé à l’heure où notre pays en a le plus besoin ".
Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers, et invité de Stéphane Soumier dans l’émission Good Morning Business du 5 juin 2012, est, lui, favorable à de telles mesures invitant ses collègues du secteur "à ne pas rentrer par l’idéologie dans ce débat".
"Il y a-t-il besoin d’un tel mécanisme ? Je le pense. Notamment là où il existe des situations anormales de marché. Ces situations ne se constatent pas seulement à Paris. Il y a un certain nombre de villes dont l’équilibre de marché peut nécessiter des mesures spéciales ; c’est le cas de villes du Pays Basque ou de Saint-Malo", affirme-t-il.
La mesure de Cécile Duflot vise ce type de communes avec une assiette élargie : les villes de plus de 250 000 habitants devraient être concernées de même que certaines villes moyennes comme La Rochelle et Bayonne.
Henry Buzy-Cazaux observe un problème de fond sur le logement et la nécessité de produire de nouvelles constructions : "Il faut immédiatement traiter le problème des villes où règnent des difficultés extrêmes pour les ménages qui veulent se loger en locatif. Je comprends qu’une ministre veuille s’attaquer de manière urgente au problème sans négliger le mouvement de fond qui consiste à construire. Il faut les deux à la fois ".
Revoir la taxation des plus-values
Le président de l’Institut de management des services immobiliers a nettement insisté sur le fait que les personnes investissant dans le locatif "sont dans une relation particulière avec leur locataire" où le loyer n’est pas la seule variable à prendre en compte : "Maximiser le loyer ne peut pas être leur seul objectif. Les impayés de loyers depuis cinq ans ont été multipliés par 2,5 dans le privé et par 4 dans le logement social. L’investisseur sait ainsi que s‘il a fixé un loyer trop élevé, il aura des impayés. Et au changement de locataire, il aura de la vacance car il ne trouvera pas le dossier suffisamment solide pour son locataire ".
Ainsi, selon Henry Buzy-Cazaux, les investisseurs les plus modérés ne seront de toutes façons pas impactés par la mesure puisqu’ils auront déjà limité l’augmentation de leurs loyers. Il reconnaît que cette disposition a une "portée symbolique" mais refuse "qu’elle puisse n’avoir aucune efficacité".
Il pousse également à dépasser la question du loyer pour porter le débat vers la fiscalité. Henry Buzy-Cazaux appelle ainsi à revenir sur la taxation des plus-values qu’il juge "confiscatoire et infiniment plus scandaleuse qu’une mesure de modération des loyers".
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